5 questions à Ludovic D’hooghe,
Dirigeant du cabinet de recrutement Alphéa Conseil
Quel profil de candidat recherchez-vous le plus souvent et quelles sont les problématiques auxquelles vous êtes confrontées ?
Ludovic D’hooghe « De manière générale, le cabinet est orienté dans trois secteurs : La Distribution spécialisée et le Retail, l’Ingénierie BTP et la Finance. Le premier constitue notre véritable cœur de métier avec 70% de nos recrutements. Nous y recrutons en majorité des profils d’encadrants comme des directeurs régionaux, des directeurs de magasin,… mais nous avons aussi un véritable savoir-faire pour le recrutement des profils de technico-commerciaux basés sur des systèmes de vente commissionnée. Concernant nos clients nous travaillons aussi bien avec des enseignes de magasin de type GSB (Grande Surface de Bricolage) que des grandes enseignes d’habillement et de luxe. Nous recrutons par exemple pour le groupe LVMH. Notre deuxième secteur phare qu’est l’Ingénierie BTP représente 30% de nos recrutements. Nous y recrutons pour la plupart des Ingénieurs à dominante commerciale pour des bureaux d’Etudes ou encore des grands groupes dans le bâtiment ou l’industrie.
A la création du cabinet Alphéa Conseil, nous avons pris soin de développer un certain nombre d’outils en interne afin d’être au maximum autonomes. Ainsi, nous possédons aujourd’hui des outils de gestion des candidatures qui nous permettent de ne pas être tributaires de prestataires extérieurs. Une offre diffusée sur notre site est reprise sur plus de 130 sites différents. Nous n’avons donc aucune difficultés en termes de communication, de sourcing des candidats ni de nombre de CV puisque nous en recevons entre 100 et 200 par jours. Le seul souci que nous rencontrons est celui de l’adéquation des candidatures avec le cahier des charges qui nous ait donné. Plus clairement, nous avons des difficultés à trouver le candidat qui correspond exactement à un profil recherché. Par exemple, si le client veut un profil de commercial avec 5 ans d’expérience spécialisé dans le secteur de l’habillement, nous recevons de nombreuses candidatures de personnes ayant une expérience plus courte ou dans un secteur différent. Tout le monde peut postuler à nos annonces ce qui rend la recherche plus difficile pour nous. Même si nous trouvons toujours, le processus s’en trouve souvent allongé. »
Sur quels types de sites recrutez-vous vos candidats (Réseaux sociaux, Jobboards, Sites d’annonces) ?
LD « Toutes les sources, nous ne négligeons aucune piste même le plus petit site, s’il peut nous apporter un CV. On utilise souvent les sites d’annonces et avons un certain nombre de partenariats nationaux avec des jobboards. Les réseaux sociaux bien évidemment sont importants, toutes nos offres sont reprises dessus. Pour nous l’essentiel est d’avoir un CV qui correspond à ce que l’on recherche. De fait, si un site nous fournit un seul CV pour une offre, si ce dernier est le bon, c’est gagné ! »
Quels sont les critères qui vous incitent à utiliser un site plutôt qu’un autre ?
LD « Certains sites sont spécialisés et permettent de cibler un secteur ou une profession en particulier (BTP, commerciaux…). Depuis la création du cabinet, on a une vraie volonté de partenariat, d’échanges gagnants/gagnants, comme nous le faisons avec Wiktik d’ailleurs. Aujourd’hui Wiktik a su s’adapter au fonctionnement de notre cabinet et à nos besoins. Certains sites sont trop rigides et n’ont aucune adaptabilité alors c’est intéressant de pouvoir compter sur un partenaire. L’adaptabilité est un critère essentiel pour nous. On n’est pas non plus des gros consommateurs de jobboards avec des prix démesurés. De toute manière, notre modèle économique ne nous le permet pas. Il faut savoir que nous proposons une prestation complète (sourcing, évaluation comportementale,..) avec une vraie connaissance du métier. Les entreprises qui font appel à nous n’ont aucune prise de risque puisque notre rémunération n’est basée que sur le résultat, nous ne recevons pas d’argent tant qu’il n’y a pas de recrutement. Comme je dis souvent, le seul risque que les entreprises prennent avec Alphéa Conseil, c’est celui que nous lui trouvions le candidat idéal (Rires). Avec ce modèle économique, nous n’utilisons donc que les sites qui pratiquent les prix les plus attractifs. C’est pourquoi nous misons sur les partenariats et les échanges de bons procédés en apportant, par exemple, notre retour au développement pour aider les sites qui débutent à s’améliorer par la suite. Il y a des supports qu’on a voulu essayer malgré leur coût élevé mais on se refuse maintenant de le refaire parce que le rapport qualité de recrutement et prix est très souvent proche de zéro. »
Quelles sont, selon vous, les améliorations à apporter aux sites que vous utilisez ?
LD « Du fait que l’on possède nos propres outils de gestion, nous possédons déjà tout ce dont nous avons besoin pour répondre à 100% des candidats. Notre fonctionnement est entièrement autonome. Il faut savoir que, chez nous, il n’y a pas de mails non répondus et ce, alors même que nous recevons plus de 20 000 CV dans l’année. Toutes les candidatures sont lues, analysées et font l’objet d’une réponse personnalisée. Nous n’utilisons pas de robots, ce qui augmente sans doute le temps de traitement des candidatures mais cela fait partie de notre vocation.
Tout est traité manuellement. De ce fait, le seul besoin impératif que nous ayons est celui de recevoir les candidatures directement dans notre base de données Alphéa Conseil, afin de pouvoir les traiter en direct sur notre site. Tous les outils que l’on utilise doivent donc nous proposer ce service ou au minimum une redirection vers notre site internet. Je ne peux pas me connecter à chaque plateforme, retaper un message,…etc. Je n’ai pas le temps pour ça. C’est d’ailleurs ce que j’apprécie avec Wiktik, je reçois la candidature (CV, lettre de motivation et tout ce que j’ai besoin de savoir) directement par mail. Nous voulons conserver la capacité de traiter nos candidatures en moins de 72h, donc cette fonction est indispensable pour nous mais elle existe déjà donc cela constitue plutôt une amélioration à apporter aux sites que nous n’utilisons pas encore.»
Pour finir, quels conseils donneriez-vous à un demandeur d’emploi pour optimiser sa recherche sur un site d’annonces professionnelles comme Wiktik?
LD « Pour moi, deux choses sont essentielles. Premièrement, il faut bien cibler sa recherche. Mieux vaut envoyer seulement 3 candidatures très bien ciblées, plutôt que de postuler à 25 candidatures en même temps. Sur les sites de recherche d’emploi on est trop souvent tenté de répondre à tout, à cause de l’abondance des offres, or ce n’est pas la bonne solution. Il faut toujours savoir où est-ce que l’on postule et garder non seulement un fil conducteur dans ses recherches mais surtout un suivi de ses candidatures. Quand on rappelle quelqu’un qui a postulé à une offre chez nous et que celui-ci ne se souvient pas de l’offre dont il est question, on se dit de suite qu’il y a un problème. On interprète ça comme un manque de compétences spécifiques et de projet professionnel concret, le candidat part déjà avec un désavantage certain. Le second conseil que je donnerais, à une personne qui cherche un emploi sur un jobboard, est de remplir correctement tous les champs de son profil. Les recruteurs apprécient quand ils peuvent trouver facilement un maximum d’informations sur le candidat. On n’est toujours tenté de passer rapidement là dessus mais je pense que quand on recherche un emploi sérieusement il faut prendre le temps et ne pas bâcler cette étape. »
Interview Alexandra Alazet
Community Manager Wiktik