Entre ceux qui demandent et ceux qui pensent obtenir une augmentation, il y a encore un pas : selon l’Apec toujours, 35 % des cadres (sur 45%), pensent obtenir cette augmentation. Il est clair que les autres anticipent le fait que les entreprises restent attentives à la maîtrise de leurs coûts salariaux. Mais quoiqu’il en soit, le taux de ceux qui pensent réussir est de 2 points de plus cette année.
En 2016, la rémunération annuelle brute médiane s’établissait à 48 k€ (salaire fixe + part variable) mais il est difficile d’en savoir plus car l’âge et la taille de l’entreprise agissent sur l’évolution de la rémunération. Et les cadres sont plus souvent augmentés lorsqu’ils sont jeunes et lorsqu’ils sont en poste dans de grandes entités (1 000 salariés et plus). La mobilité interne (21 % des cadres en poste en 2016) est un facteur important d’augmentation salariale et la mobilité externe, aussi (7 % des cadres en poste en 2016). Lors d’un changement d’entreprise, 66% des cadres ont vu leur salaire augmenter…)
La 15e édition du Baromètre Expectra du Groupe Randstad, paru en fin d’été, donne d’autres indications. Là, le salaire médian mesuré s’élève à 43.544 euros brut par an et une augmentation de 1,7%, est envisagé pour cette année, salaire auquel il faut y ajouter la part variable de la rémunération.
Mais le constat de l’étude est sans appel : « l’accélération de la croissance en 2017 ne profite pas aux salaires des cadres ». C’est-à-dire que les salaires n’ont pas plus augmenté cette année qu’en 2016…
Les fonctions commerciales et marketing sont celles qui tirent leur épingle du jeu. Ce sont elles qui ont vu trois des cinq meilleures revalorisations, tous métiers confondus. Elles sont suivies des cadres en comptabilité et en finance (+1,9% sur un an) et ceux de la filière ingénierie et industries (+1,8%).
Si vous pensez ne pas pouvoir obtenir d’augmentation cette année, qu’aucune mobilité interne n’est prévue pour vous et que vous n’êtes ni dans des fonctions commerciales, marketing, en comptabilité ou en finance, le moment peut être venu d’envisager la mobilité externe…
Selon l’étude de l’Apec, en 2016 déjà, 59 % des cadres ont changé directement d’employeur, c’est-à-dire sans connaître de période de chômage. Sachant que 2017 est un bien meilleur cru que 2016, un tel projet ne serait probablement pas aussi fou qu’il en a l’air !
Après tout, la période est propice à l’emploi et si votre entreprise ne veut pas desserrer les cordons de sa bourse, un saut de carpe chez l’un de ses voisins, peut vous permettre de résoudre le problème en deux-deux.
Alors si c’est le cas, n’hésitez pas à lire cette autre étude de l’Apec et à venir nous voir… Nous vous réservons quelques (heureuses) surprises !