Alors que la plupart des recruteurs se sont lancés dans une course aux talents effrénée, le marché de l'emploi n'a jamais été aussi dynamique. Les chiffres progressent, avec un effet de rattrapage post-Covid19. État des lieux par nos experts du réseau Alphéa Conseil !
Baisse du chômageHausse des recrutementsDes difficultés de recrutement persistentUn record dans les intentions de recrutements
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Au 1er trimestre 2022, la France métropolitaine voit le nombre de demandeurs d'emploi baisser de - 5,3 %, (- 164 700) par rapport au trimestre précédent et de - 16,5 % sur un an. Pour la même période, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie B, qui exercent une activité réduite courte, augmente de + 2,1 % et le nombre de personnes en activité réduite longue est constant.
Cette baisse du chômage est favorisée par différents facteurs, parmi lesquels l'allègement des mesures sanitaires et l'effet rattrapage post-Covid19, mais aussi les aides de l'État (mesures de chômage partiel, aides pour le recrutement d'alternants...).
Au premier trimestre 2022, on dénombre au total 20 126 300 salariés dans le privé. Cela représente une hausse de + 0,4 % par rapport au 4e trimestre 2021, avec 77 600 postes pourvus au 1er trimestre 2022.
La plus forte hausse d'emplois au premier trimestre concerne le secteur tertiaire non marchand avec + 1,2 % (+ 29 700 emplois) par rapport au 4e trimestre 2021. Le secteur tertiaire marchand, qui est le plus important pourvoyeur d'emplois, n'est pas en reste avec + 0,3 % (+ 38 900 emplois). Viennent ensuite la construction avec + 0,4% (+ 6 000 emplois), l'industrie avec + 0,1 % (+3 100 emplois).
Cependant, cette progression de l'emploi connaît un ralentissement par rapport aux derniers mois de 2021, en particulier dans l'industrie, qui n'a toujours pas compensé la chute de ses effectifs liée au Covid-19 (- 32 900 emplois par rapport à fin 2019). Quant au secteur tertiaire, il continue de progresser (+ 0,3 %) mais moins qu'au dernier trimestre 2021 (+ 0,5 %).
Un net recul de la pandémie, associé à une meilleure visibilité sur les commandes, ont incité les entreprises à recruter de manière plus pérenne.
Mais des difficultés de recrutement perdurent. Selon les recruteurs, celles-ci sont dues essentiellement à un manque de candidats (86 %) ou encore à une inadéquation entre les profils des candidats et les postes proposés (71 %).
Le secteur de l'hôtellerie-restauration, en particulier, est confronté à une pénurie de main-d'œuvre inédite, liée à un déficit d'attractivité des métiers, des horaires décalés, des rémunérations trop basses. Certains établissements sont amenés à fermer leurs portes plusieurs jours par semaine, faute de personnel.
Outre ces problèmes de recrutement, les entreprises sont confrontées à des difficultés d'approvisionnement, notamment dans la fabrication de biens d’équipement et de matériels de transport (56 % des entreprises).
L'autre élément majeur à prendre en compte pour les mois à venir est celui de la croissance, qui est nulle au premier trimestre 2022. Les raisons ? Les ménages ont moins consommé, inflation oblige (4,8 %), et la guerre en Ukraine réduit les flux de matières premières. Des impacts sur l'emploi sont à craindre à plus long terme, à moins que des mesures ne soient prises pour favoriser le pouvoir d'achat.
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7 projets de recrutement sur 10 concernent des entreprises de moins de 50 salariés, majoritairement des TPE. De plus, 71 % de ces embauches sont destinées à pourvoir des emplois durables (CDI). Si tous les secteurs recrutent, on note une augmentation des intentions d'embauche dans les services, le transport et l'entreposage, l'industrie, l'hôtellerie-restauration, la construction et le commerce.
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