C’est Le sujet d’actualité de cette fin août. C’est pour défendre le renforcement de la directive européenne qu’Emmanuel Macron est en déplacement dans les pays de l’Est. Alors qu’un bras de fer s’est engagé entre le Président et la Première Ministre Polonaise, ces nouvelles mesures sont très attendues par les professionnels du bâtiment français.
Différent de l’expatrié et selon la directive européenne de 1996, un travailleur détaché «pendant une période limitée, exécute son travail sur le territoire d'un État membre autre que l'État sur le territoire duquel il travaille habituellement». Les conditions de travail et de salaire qui s’appliquent sont celles du pays d’accueil. Par contre, les charges sociales sont celles du pays d’origine. Ceci aboutit aujourd’hui à un dumping social. C’est-à-dire qu’il est plus avantageux pour un employeur, d’embaucher des travailleurs d’un pays où les charges sociales sont moins élevées. Malgré cela, ce n’est pas tant le détachement qui semble poser le plus de problème aux professionnels du bâtiment français mais la fraude : travailleurs sans papiers, travail dissimulé et non-respect des normes d'hygiène et de sécurité. D’où le ras-le-bol clairement manifesté par le secteur de la construction, en France mais aussi l’Allemagne.
En France, le BTP et l’agriculture sont les secteurs qui emploient le plus de travailleurs détachés. Les travailleurs détachés les plus nombreux sont en provenance de Pologne.
Les professionnels du bâtiment ont également pour sujet d’inquiétude, le doublement du plafond du chiffre d’affaires des autoentrepreneurs, prévu pour 2018 et annoncé par Bruno Le Maire. Si la Fédération des autoentrepreneurs (FEDAE) se réjouit de cette mesure, la CPME dénonce une « concurrence déloyale » ainsi que le fait que l’autoentreprise ne favorise ni l’investissement, ni l’embauche.
Avec une seule question : « Allons-nous rester dans un grand flou jusqu’au 31 août ou jusqu’au 20 septembre ? »
La concertation avec les partenaires sociaux, sur la réforme du travail, s'est achevée vendredi dernier. Malgré cela, les positions du gouvernement sur les points sensibles de la réforme, ne sont pas claires pour les syndicats qui révèlent être toujours dans l’incertitude.
Après cette concertation, la présentation officielle des ordonnances par le gouvernement aura lieu le 31 août et la présentation des ordonnances en conseil des ministres, le 20 septembre. A laquelle de ces dates aurons-nous plus de précision sur les positions du gouvernement ? Les points sensibles de la réforme du travail tel que le niveau du barème des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif ou l’éventuel référendum à l'initiative de l'employeur, n’ont pas encore été révélés.
Selon des chiffres publiés fin juillet par l'Insee, le taux de chômage continuait à baisser au 2ème trimestre 2017, pour s'établir à 9,5 % de la population active avec 91.700 postes créés. Cette baisse du chômage était la bonne surprise alors que l’Insee tablait en juin, sur sa stabilisation. Manifestement liée au CICE, au pacte de responsabilité et aux contrats aidés, la reprise semblait là puisque la croissance était tirée à la fois par des créations d'emplois et des investissements. Fin juillet, une douce euphorie gagnait la plupart des médias qui ne s’interrogeaient plus que sur l’impact des futures mesures de la loi travail.
Et puis fin août, avec les chiffres du chômage pour juillet, patatras ! L’augmentation du nombre de chômeurs nous renvoie à la case départ, comme dans un mauvais jeu de l’oie. Avec une augmentation franche (+ 1%), nous voici revenus à un taux de chômage identique à celui de l’été dernier. En cause ? Les plans de formation lancés par François Hollande qui arrivent à leur terme…
Le 20 juillet, le Premier Ministre lançait les Etats Généraux de l’Alimentation. La filière alimentaire qui demeure le 2e employeur de France, ouvre, jusqu’à fin octobre, deux grands chantiers de réflexion : " La création et la répartition de la valeur " et " Une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous ". Ce lancement fait suite à un rapport sur la « Prévalence du surpoids, de l’obésité et des facteurs de risque cardio-métaboliques » des Français, paru en 2016.
Elaborés dans une démarche collaborative, ces Etats Généraux impliquent 11 ministères ainsi que l'ensemble des citoyens, qui peuvent s’exprimer, d’ici fin octobre, via une plateforme participative en ligne.
L’objectif de ce travail d’étude est de pouvoir, sans nuire à la compétitivité internationale de la filière agroalimentaire, favoriser une consommation saine et sûre, plus respectueuse de l'environnement.