Le secteur de la distribution est en perpétuelle mutation pour s'adapter aux besoins des clients. De plus, l'effet Covid-19 et la crise ont modifié le comportement des consommateurs, avec un recours accru du commerce en ligne. Cela implique de nouvelles manières de travailler et un ajustement des compétences. Quelles sont les compétences attendues aujourd'hui dans la distribution ? Lesquelles sont les plus recherchées ?
État des lieux.
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Pour faire face à la crise sanitaire et à la concurrence de l'e-commerce, les grandes enseignes alimentaires se sont adaptées en proposant des services de drive, des systèmes de click & collect et la livraison à domicile. Avec la multiplication de ces drives et des systèmes équivalents, les métiers de la logistique se sont développés, nécessitant davantage de préparateurs de commandes. Que ce soit en entrepôt ou en magasin, ou pour occuper des fonctions centralisées, les enseignes de la distribution recrutent.
Pourtant, d'une manière générale, le secteur rencontre des difficultés à pourvoir certains postes et manque de main-d’œuvre. Manque d'attractivité, horaires décalés, pénibilité... expliquent en partie les tensions du marché, mais également la baisse d'apprentis formés.
La distribution manque cruellement de main-d’œuvre, et beaucoup de métiers sont en tension. Les métiers de bouche sont toujours confrontés à des difficultés de recrutement. Ainsi, les enseignes recherchent des bouchers, des boulangers, des poissonniers, des pâtissiers ou encore des responsables de produits frais. Le savoir-faire artisanal est très apprécié et de plus en plus rare à trouver.
Parmi les autres métiers pour lesquels on trouve régulièrement des offres d'emploi figurent employé libre-service, responsable de rayon, responsable HSE, acheteur, responsable logistique, responsable SAV ou encore directeur (adjoint) de magasin.
Le secteur, qui est particulièrement dynamique, avec 42 % des salariés qui ont moins de 35 ans, est ouvert à différents types de profils, et est souvent accessible aux jeunes en alternance. Certaines enseignes recherchent avant tout une personnalité, plutôt qu'un diplôme, et si les résultats sont là, la progression de carrière suit.
Un bac pro, accompagné d'une expérience significative dans la vente, peut suffire pour occuper un poste de chef de rayon, via la promotion interne ou la mobilité professionnelle. Pour intégrer plus rapidement ce type de poste, un BTS ou DUT spécialisé dans les techniques de vente ou une licence en management sont préférables.
Une étude réalisée pour LSA indique que les recruteurs privilégient l’adéquation avec les valeurs de l’entreprise (94 %) avant l’expérience (82 %), la connaissance du monde de la grande distribution (78%) et le niveau d’études (48 %). En outre, les compétences comportementales sont nettement plus valorisées (8,6/10) que les compétences techniques (6,9/10). Parmi les soft skills prisées figurent la capacité à travailler en équipe (76%), l’adaptabilité (55%) ou encore la rigueur (54%). Voici, dans le détail, les compétences les plus recherchées :
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Quant aux cadres (chefs de rayon, directeurs de département...), souvent nommés par le biais de la promotion interne, ils doivent être capables de prendre de la hauteur pour anticiper les besoins, les nouveaux services à apporter et innover. En plus de qualités de management avérées, ils doivent posséder une culture de la performance, car ils sont aussi garants du chiffre d'affaires.
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