Le gouvernement souhaite engager rapidement la réforme du travail avec de premières ordonnances à faire adopter avant la fin de l’été. Allons-nous regretter d’avoir quitté la plage ou bien balayerons-nous d’un revers de main ce qui hier encore, nous faisait descendre dans la rue ?
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a présenté son projet de loi il y a quelques jours. Trois grandes réformes s’étaleront sur dix-huit mois.
En premier, un projet de loi de réforme du code du travail sera présenté le 28 juin en Conseil des Ministres et devrait être adopté par ordonnance d’ici la fin de l’été.
A partir de septembre et jusqu’au printemps 2018, l’assurance chômage (avec l’ouverture aux indépendants et aux démissionnaires), la formation et l’apprentissage formeront le deuxième lot.
Le dossier des retraites devrait suivre dans la foulée. C’est-à-dire à partir du printemps 2018. Le gouvernement prévoit la mise en place d’un système de retraite unique et à points.
Au 1er janvier 2018, la suppression des cotisations salariales sur l’assurance maladie et l’assurance chômage sera effective. C’est ce que le gouvernement a confirmé. Cette réforme sera financée par une augmentation de la CSG.
La volonté de Macron est de procéder par ordonnances mais la loi l’oblige de toute façon, à passer par une concertation préalable avec l’ensemble des partenaires sociaux.
Difficile de savoir comment les Français vont réagir avant de savoir à quelle sauce, ils vont être mangés. A la lumière des résultats des législatives, il est permis de comprendre que, quels que soient les différents grincements de dents des différents syndicats à l’annonce de cette réforme, les Français souhaitent donner à Macron, les moyens de sa politique… Mais en donnant la majorité à La République en marche, les Français se sont-ils positionnés sur la réforme ? A l’image du vice-président du Medef, Thibault Lanxade, pensent-ils que « Le débat a assez duré » ? Ce pays de France vu à l’étranger comme un pays « impossible » à réformer est-il entrain de changer ?
Une estimation Ipsos/Sopra Steria révèle que si une large majorité des Français soutiennent les décisions prises par Macron depuis son entrée en fonction, ils sont plus divisés sur la réforme du code du travail. Ainsi ils se prononcent pour une moitié en sa faveur tandis que l’autre moitié manifeste son manque d’adhésion. De quoi renforcer un peu plus le suspens…